TWIN SHADOW - Forget
(4ad records 2010)
Ce fantasque New-Yorkais sort un brillant premier album entre chillwave et new wave, TWIN SHADOW surfe définitivement sur la bonne vague.
Un type découvert (et produit) par un Grizzly Bear (Chris Taylor en l'occurrence) ne peut foncièrement pas être mauvais. D'autant que l'ours en question n'est pas le plus gauche, rompu à l'art de la production pour s'être exercé avec son groupe ou pour Dirty Projectors, Arthur Russell ou The Morning Benders. Si l'on ajoute à ça que son nouveau poulain est fan de Kraftwerk, de la sublime version de "Song to the Siren" de Tim Buckley par This Mortal Coil, et qu'il est signé chez 4AD, on rétrécit encore les chances de tomber sur une erreur de parcours inexplicable. Et l'on aura raison d'avoir confiance.
Un type découvert (et produit) par un Grizzly Bear (Chris Taylor en l'occurrence) ne peut foncièrement pas être mauvais. D'autant que l'ours en question n'est pas le plus gauche, rompu à l'art de la production pour s'être exercé avec son groupe ou pour Dirty Projectors, Arthur Russell ou The Morning Benders. Si l'on ajoute à ça que son nouveau poulain est fan de Kraftwerk, de la sublime version de "Song to the Siren" de Tim Buckley par This Mortal Coil, et qu'il est signé chez 4AD, on rétrécit encore les chances de tomber sur une erreur de parcours inexplicable. Et l'on aura raison d'avoir confiance.
'Forget', premier disque du Dominicain moustachu exilé à Brooklyn Georges Lewis Jr., alias TWIN SHADOW, est une révélation. Enregistrée dans sa chambre new-yorkaise, la new wave de ce garçon biberonné à David Bowie, Joy Division et Morrissey mêle la pop synthétique des années 80 à la production lo-fi chillwave rêveuse du moment. Un hommage à son enfance étrange, bercée par sa fascination pour la guitare de son père, pour les chants religieux et Jésus, et même pour George Michael et Michael Jackson, que sa grande soeur écoutait alors en boucle. Entre dandy ténébreux et nonchalant (la ballade émotionnelle "Slow", le sombre et romantique "Castles in the Snow") et petit prince disco ("At My Heels" qui recrée un Studio 54 de poche), Twin Shadow offre un compromis séduisant entre Memory Tapes et Echo & The Bunnymen. Ludique, nostalgique mais moderne, on est même prêt à parier sa plus belle gabardine que Forget n'est pas un disque que l'on aura oublié dans un mois. Premier coup de maître.
*Tsugi
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