
Nothing
(4ad records 2011)
L’E.P s’ouvre sur 'Labyrinth' où ZOMBY, iconoclaste comme à son habitude, se joue d’un break jungle qu’il bafoue avec dextérité et malice. Break qu’il allie alternativement à des nappes aériennes et jungle basses. Introduction en clair obscure dont la seule finalité est d’égarer l’auditeur ce qui, soit dit au passage, fonctionne très bien! Puis se présente à nos tympans Digital Fractal, comptine 8-bit orpheline et nocturne, « belle comme des lumières sous la pluie »… La suite s’écoule comme les marres vermeilles dont Romero aime ponctuer ses films, avec sensualité et désolation. Mais ne vous y trompez pas, malmenés entre sonorités U.K. Bass ingénieusement dissimulées, beats Jungle et claviers 8-bit kaléidoscopiques, 'Nothing' ne vous laissera aucun répit!
Visite guidée de ruelles sombres et exigües, hangars en décrépitude, ruines évocatrices du temps des raves jungle Londoniennes d’où émane une profonde mélancolie. Faiseur d’éclipses lunaires, ZOMBY paisiblement prostré dans son T1 boisé, méprise les vivants, le temps qui passe et les tendances. Sa musique, à lui, est atemporelle. Elle réveille les morts et ferait des Catacombes la plus grande free party jamais organisée. Performance qui, ma foi, mérite bien que l’on affuble son auteur de la mention « Cadavre exquis »!
Jean (wildmuzik)http://www.myspace.com/zombyproductions
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire